Lorraine, ô mon pays, j’aime dire ton nom,
Avec celui de Jeanne il est bon de l’entendre,
Frais parfum du printemps que l’on sent se répandre,
Clair et doux à la fois ainsi qu’un fin linon.
Si ta plaine souvent trembla sous le canon,
Des assauts étrangers tu savais te défendre ;
Près des croix de Verdun on peut encore entendre
Le serment de ces preux qui répondirent : « Non ! «
Tes étés sont brûlants comme ceux de Provence,
Plus blancs sont tes hivers dont j’ai la souvenance
De batailles de neige et Noëls de minuit.
Je chante ton soleil et tes campagnes belles
Le cristal du ruisseau qui dans l’herbe s’enfuit,
Et tes vergers brillants de l’or des mirabelles.
Paul GEIGER
(Grand Prix des Poètes Lorrains 1991 pour son recueil intitulé : « Gratis pro Deo »)
0 Réponses à “Lorraine”