D’un amour formidable, en fidèle Amadis,
Je retrouve ma lande, estampe mordorée.
Poursuivant son essor, l’émouvante borée
Berce l’estran fleuri de longs de profundis.
Reflet mémoriel des confins de jadis,
Mon cœur s’ouvre aux échos d’une source ignorée ;
S’écoule ainsi l’espoir vers l’abyssale orée
D’où s’exhale, discret, le chant des âmes d’Ys.
Le jour se pâme empreint de rougeurs vespérales ;
La brune altère aux cieux des voiles en spirales ;
La nymphe d’abondance y marche avec lenteur.
A l’horizon se forme un étrange distique :
Entre onde et terre vibre un songe salvateur,
Tel l’arpège exaltant d’une harpe celtique !
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