Le muguet s’est fané, la jonquille a péri ;
Au pied des arbres gît la parure éphémère
Du printemps vieillissant après avoir mûri
Sous le soleil et l’eau d’une aube douce-amère.
Le vent libère aussi les fleurs d’un cerisier,
Eparpillant partout l’averse de pétales ;
Sur la branche un pinson, chantant à plein gosier,
Accompagne leur chute aux prémices fatales.
Dans un vase agonise un bouquet de lilas,
Dans les jardins bientôt reparaîtra la rose ;
Sous la toiture un nid, duveteux matelas,
S’emplit des gazouillis d’une famille éclose.
Et pour fêter le jour de son avènement,
L’été s’offre la nuit la plus folle en musique :
Dans les bars et dehors tout un assortiment
De concerts pour atteindre au bonheur amnésique.
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