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Archive journalière du 30 avr 2009

Mai (poème porte-bonheur)

La première journée est toujours un cadeau
Offert aux travailleurs de France et de Navarre,
Et les brins de muguet dérident le badaud
Lorsque le ciel de bleu se montre trop avare.

Car malgré le printemps et son heure d’été,
La météo n’est pas encore à la clémence,
Et le gel sait punir avec méchanceté
Ceux qui n’ont pas voulu protéger la semence.

Qu’importe cependant ! partout naissent des fleurs !
Si le crocus se meurt, vive la primevère !
Dans la nature en fête éclatent les couleurs
Et le vent nous les conte, inlassable trouvère.

Sous le rose organdi d’un pommier du Japon,
Un couple de moineaux chante l’amour volage,
Celui des séducteurs dont le regard fripon
Aime à se faufiler sous le mince corsage.

(Ecrit le 16 avril 1998)

« Clochette », Fleur de Muguet

Petite fleur, je suis. Arborant mes clochettes,
Je renais chaque mai, présage de bonheur,
Blanche comme le lys noble et royale fleur,
Je ne suis que Muguet, c’est elle la vedette ! 

On m’appelle parfois, pourtant, « lys des vallées« ,
Mais le sous-bois me plaît, j’y trouve le secret
Qui sied à la blancheur, insigne qualité,
Qui, par dame nature, un jour, me fut donnée. 

L’humus de la futaie m’est agapes secrètes,
Et l’automne me vêt d’un riche camaïeu
De feuilles pourpre et or, tel un cadeau des dieux
Protégeant de l’hiver ma retraite quiète. 

 J’entends comme en un songe, alors, le bruissement
Du vent, le chant des fées, le cri de la hulotte.
Mais quand vient le printemps, c’est l’amour qui chuchote,
Au détour d’un bosquet, quelque discret serment. 

Lors, phénix des sous-bois, je redeviens clochette,
On me cueille, on m’assemble en sylvestres bouquets,
Je redis le bonheur, agréable souhait,
Mais ne fais que passer, comme prompte comète.

Si, trop tôt, ma fraîcheur vous apparaît fanée,
N’en soyez affectés, regardez vers les cieux,
Vous m’y verrez briller, petit point lumineux,
Au céleste jardin que l’on dit : Voie lactée !

La raison

Le sort entrelaçant les méandres du rêve
Distend le fil des jours en des chapes de plomb
Et la minute ploie où la seconde brève
Nimberait le recel d’une extase en surplomb. 

Il eut fallu marcher plus loin que la lisière
Chaque pas s’ébrouant aux fontaines des mots
La constellation de leurs êtres jumeaux
Divisa l’espérance et la sente phrasière. 

Alors sont advenus le verbe puis la force
Et le chant dédoublé monta tendre et puissant
Comme un sublime azur vibrant d’éther s’efforce
De sacrer d’infini le matin renaissant 

Par le sang qui mûrit les projets de la terre
La peine se nouant aux gorges des regrets
La passion jaillit des gouffres du secret
Comme le grain se meurt et renaît au mystère. 

 




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