Les mots de la nuit
Ne sont pas ceux du jour,
Ni les images qui viennent,
Les lourdes ruines,
Les cendres qui s’envolent
Et les âcres parfums.
Ils affouillent lentement
Les rives de mon silence,
Les mots de la nuit ;
Ils prennent racine
Dans le papier froissé.
Au petit matin nébuleux
La lumière blesse mes yeux
Et, soudain, ils copulent
Au milieu des phrases neuves.