Le vent bleu flattait
Les chairs frémissantes
Offertes à l’azur,
Les formes des femmes allongées
Au flanc des dunes brûlantes,
Dans des sphères indécises.
Il soulevait le sable, le vent fou,
Le déposait, le sable, si doux,
Aux reliefs de ces corps cuivrés,
Aux rides de ces peaux huilées.
Déjà le grand soleil indolent
Effleurait les oyats chancelants,
Signe que le jour
Allait bientôt renoncer.
Déployant leur grâce,
Les femmes allaient se lever,
Se débarrasser
De tout ce sable collé.
Elles allaient ensuite flâner,
Chaudes et jubilantes,
Vers la ville insomniaque.