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Archive journalière du 19 avr 2009

Sous l’écorce

Sous l’écorce, y a des courses insensées
D’insectes qui dévorent la sève et le bois
Et s’évaporent dans les jours qui flamboient.

Sous l’écorce, y a des courses bien cruelles
Qui tracent et creusent comme des ruelles
Sur des tableaux abstraits, courbes et chauves

Et c’est comme des pensées qui cheminent
Dans des cerveaux soudain qui s’illuminent
Laissant la nature affranchie tout en bas.

Y a des courses délirantes de lenteur
D’insectes prisonniers que guette la folie
Dans les journées si belles de mélancolie.

Sous l’écorce, y a des bras de pieuvres partout
Comme des inspirations suspendues et surtout,
Y a cette nuit toujours dans sa robe d’infini.

Sous l’écorce, y a des courses insensées,
Des digestions, des sécrétions dispersées
Et ces lentes saisons qui la décollent, l’écorce.

Simone Ponsot

Simone Ponsot (alias Claude Roland)

 Il y aura 10 ans, le 28 avril, qu’elle nous quittait.
Simone était une ancienne lauréate
de la S.P.A.F. Lorraine. De vieilles coupures
de journaux nous la rappellent partageant
en 1968 une Mention très honorable
avec … Armand Bémer (
diplôme signé par
Henry Meillant et  Hélène Vestier
)
et, en 1970, un Diplôme d’honneur avec …
Jean-Claude George
(diplôme signé par
Henry Meillant et M.Th. Poillera)
Eut-elle d’autres prix ? Les papiers de famille
ne disent pas tout , mais le souvenir demeure
et à ce titre, je fais place ici à un de ses poèmes
écrit dans les années 60 .
(Simone était la maman de Nelly, mon épouse)

POETES                    

Le poète ne suis que des petites gens !
Je ne parle jamais de la Grèce lointaine,
Je ne raconte rien sur la terre lorraine,
Le poète ne suis que des petites gens. 

Je n’ai pu voyager et je n’ai rien appris,
Mais mon âme est volage et je vais vagabonde
Respirer les parfums dont la nature abonde
Ou cueillir les plaisirs dont mon cœur est épris. 

Avec morosité, je m’en vais, le pas lent,
Au long des chemins creux promener ma tristesse,
Murmurer aux oiseaux la plainte qui m’oppresse
Et jeter à la brise un peu de mon tourment. 

Le soleil doucement caresse mes cheveux,
M’attire dans les bois où fleurit la jonquille,
Où le merle joyeux, comme un fou, s’égosille,
M’invitant à l’amour sous le plus beau des cieux. 

C’est le printemps, amis, qui dirige mes pas,
Et chante à mon cœur lourd sa nouvelle romance !
C’est le printemps tout neuf qui m’apporte la chance,
Amis, qui m’écoutez, ne l’entendez-vous pas ? 

Il compose pour nous un couplet obsédant,
Que le vent, en lutin, susurre à nos oreilles,
Traînant derrière lui comme un essaim d’abeilles,
Que le printemps, poète, a dû perdre en courant. 

Contes et mécomptes

Petit Poucet
Casse des cailloux au bord des routes
Pour gagner sa croûte
Ses parents l’ont débarqué
Sur l’autoroute
Les oiseaux ne l’ont pas aidé

Eurydice poursuit son supplice
En enfer avec les damnés
Pris dans les embouteillages
Orphée ne s’est pas retourné

Piquée par la seringue
La belle est perfusée
Sur son lit d’hôpital
Nul prince n’ira la réveiller

Victime de la traite
Blanche-neige est en Afrique
Les petits hommes de plâtre
Ornent le jardin de sa marâtre
Les nains ne l’ont pas aidée

Le carrosse s’est embourbé
Dans la boue Cendrillon a glissé
La pantoufle aux vers est dévorée
Sa marraine n’a pu la sauver

Les fées sont fées rosses aujourd’hui

Paule Mahyer

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Je m’appelle Paule Mahyer. J’ai toujours «taquiné» la Muse mais attendu la retraite (professeur de lettres) pour participer à des concours (flamme vive au Cercle littéraire de Graffigny, Lunéville 08, un prix d’honneur en décembre 08 à Nancy au Grand Prix des poètes lorrains organisé par la SPAF Lorraine).  Mes inclinaisons poétiques me portent selon mon humeur vers Verlaine ou les poètes de l’Oulipo… Je suis membre de la SPAF et continue à participer aux concours qu’elle organise. 

Les humbles 7 Potiche au piment

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Gilles Laporte

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Issu d’une famille d’ouvriers du textile, formé à la philosophie (université de Nancy) par le professeur Raymond Ruyer, il a consacré sa carrière professionnelle à l’enseignement et à la formation, dans l’Éducation nationale d’abord, puis les services, l’industrie, et le monde paysan à la Chambre d’agriculture des Vosges.

À partir de 1968, il publie de la poésie et se consacre ensuite à la nouvelle et au théâtre, puis se tourne vers le documentaire et la dramatique pour la télévision, consacrant notamment un travail important au schisme lorrain de Sion du XIXe siècle (Les Chardons de la Colline) provoqué par l’affrontement sur fond de politique entre les trois frères prêtres Baillard et leur évêque Mgr Menjaud (La Colline inspirée Maurice Barrès). En 1983 il vient au roman avec Pierrot la Hure qui s’incline d’une voix au prix Erckmann-Chatrian devant l’admirable Sima mon Amour de Robert Muller (alors secrétaire général adjoint de l’ONU). Ce prix Erckmann-Chatrian lui est attribué l’année suivante (1984) pour son roman Le Moulin du Roué qui raconte, à partir d’un fait réel, l’histoire d’une usurpation d’identité. En 1997, il aborde le roman historique avec Les Dernières violettes de La Mothe consacré à la chute puis la destruction de la ville de La Mothe en Lorraine pendant la guerre de Trente Ans, qui rencontrera immédiatement un beau succès et lui vaudra le prix Sadler de l’Académie de Stanislas.
Lire la suite sur
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Laporte 




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