Simone Ponsot (alias Claude Roland)
Il y aura 10 ans, le 28 avril, qu’elle nous quittait.
Simone était une ancienne lauréate
de la S.P.A.F. Lorraine. De vieilles coupures
de journaux nous la rappellent partageant
en 1968 une Mention très honorable
avec … Armand Bémer (diplôme signé par
Henry Meillant et Hélène Vestier)
et, en 1970, un Diplôme d’honneur avec …
Jean-Claude George (diplôme signé par
Henry Meillant et M.Th. Poillera)
Eut-elle d’autres prix ? Les papiers de famille
ne disent pas tout , mais le souvenir demeure
et à ce titre, je fais place ici à un de ses poèmes
écrit dans les années 60 .
(Simone était la maman de Nelly, mon épouse) :
POETES
Le poète ne suis que des petites gens !
Je ne parle jamais de la Grèce lointaine,
Je ne raconte rien sur la terre lorraine,
Le poète ne suis que des petites gens.
Je n’ai pu voyager et je n’ai rien appris,
Mais mon âme est volage et je vais vagabonde
Respirer les parfums dont la nature abonde
Ou cueillir les plaisirs dont mon cœur est épris.
Avec morosité, je m’en vais, le pas lent,
Au long des chemins creux promener ma tristesse,
Murmurer aux oiseaux la plainte qui m’oppresse
Et jeter à la brise un peu de mon tourment.
Le soleil doucement caresse mes cheveux,
M’attire dans les bois où fleurit la jonquille,
Où le merle joyeux, comme un fou, s’égosille,
M’invitant à l’amour sous le plus beau des cieux.
C’est le printemps, amis, qui dirige mes pas,
Et chante à mon cœur lourd sa nouvelle romance !
C’est le printemps tout neuf qui m’apporte la chance,
Amis, qui m’écoutez, ne l’entendez-vous pas ?
Il compose pour nous un couplet obsédant,
Que le vent, en lutin, susurre à nos oreilles,
Traînant derrière lui comme un essaim d’abeilles,
Que le printemps, poète, a dû perdre en courant.