Le poème est éphémère,
à l’orée de l’ombre,
au lutrin de la lumière.
Le poème en enfance
se cache de l’impur ;
le poème en souffrance
s’affole de l’obscur.
Le poème est fugace
où l’envie déjà sombre
en fugitives traces.
Le poème en colère
raconte pis que pendre ;
le poème en lisière
nous caresse de tendre.
Le poème…
parole paisible
vers l’inaccessible.
Le poème…
ultime imprudence
face à l’imminence.
Le poème m’invite à sa table
avant l’inéluctable.
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