Immobile,
le ciel est couché,
bleu comme un songe,
sur le toit.
Une alouette
y brosse
une trace de nuage.
Sur le mur,
ocre tranquille
où l’ombre se hasarde,
lézardent
quelques roses
auprès du soupirail
qui baille
au coin de l’appentis.
Entre tuile et treille,
furtive,
une hirondelle
captive
l’œil aigu du chat,
mi-clos,
que les mouches agacent.
Un brin de brise
apaise
la pierre déjà brûlante
et marie
la ronce à l’ortie.
Un vélo oublié,
patient,
près de la souche
s’enrouille.
Les broussailles
comme braise ;
à la croisée des poutres
le silence ;
transparence fluide ;
attente minérale.
Un lézard s’escamote,
les roses lèchent l’ocre
et le soupirail la lumière.
L’ombre se lézarde…
et le chat dort.