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Archive journalière du 4 avr 2009

Haïkus (1)

Tache à la dérive
Grise sur la neige blanche
L’ombre d’un nuage 

                  

Dans le bois de l’arbre
Jusqu’à l’ivresse du fruit
La sève se meut 

                  

Monde sans mémoire
Où l’ignoble avec les ans
Prend de l’esthétique 

                  

Les vagues s’en vont
Et s’en viennent sur l’épave
Qui rit à la mort 

                  

Vivre révolté
Et puis mourir indolent
Comme un arbre meurt 

                  

L’ombre du versant
Le négatif et le bas
L’image du froid 

                  

Les pleurs de la nuit
Sur les pousses du printemps
Comme une bonté 

Les parfums

Intarissables effluves,
évocations imprégnées,
fleurs, bouquets, jardins,
épices, gourmandises,
fruits, arbres, fôrets, essences rares,
gouttes, eaux, richesses distillées,
flacons, verres, cristals,
lumières irisées, oxygénées, reflets,
transparences, opalescences, couleurs,
mélanges, touches, extraits,
senteurs, santals, fragrances,
exhalaisons, quintessences,
présences, sillages, vertus,
respirations avec la peau,

les parfums sont tout cela
et quand il n’y en a qu’un seul
pour tout homme il est une femme.

Lorraine

Lorraine de mon enfance,
Terre nourricière
Dont je suis si fière,
Malgré toutes mes errances,
Tu restes mon espérance. 

De tant de guerres
Tu as beaucoup souffert !
Pourtant, paisibles sont tes paysages,
Merveilleux tes petits villages,
Modestes hameaux, purs joyaux
Nichés à flanc de coteau.
Je revois, à l’orée de la forêt,
Les vignes et les vergers
Gorgés d’arbres fruitiers :
Révélation pour le palais ! 

Ciel si pur des côtes de Meuse
Où la Meuse coule, sinueuse,
Loin d’être paresseuse,
Courageuse,
Comme paysans et vignerons
Installés dans tes vallons. 

C’est ici que je suis née…
Ô ma jeunesse ! Mon insouciance !
Que de réminiscences !
J’entends le clocher dans la vallée
Qui égrène le grand orémus
Des douze coups de l’angélus
Et je revois mon père,
Dos courbé, fatigué, éreinté… 

Magnifique tableau de Millet.
Le labeur terminé,
Papa priait. 

Maïté Petit

matpetit.jpg
« Le monde est fait pour aboutir à un beau livre ». Cette phrase de Mallarmé, j’ai un jour voulu la faire mienne… Il faut dire que, passionnée de musique et de littérature, j’ai eu la chance d’exercer durant de nombreuses années le beau métier de bibliothécaire et de chanter, en chorale, de grandes oeuvres classiques. A force de côtoyer la beauté et la poésie, j’ai fini par écrire moi-même quelques petits poèmes … Quelques concours plus tard, avec des résultats encourageants, ( 2ème prix du Rossignol au concours 2008 de la région Poitou-Charente- Vendée; médaille d’argent au prix De Graffigny 2008 à Lunéville,… ), j’ai fini par publier, en 2008, mon premier recueil  de poèmes intitulé : »Ame vagabonde dans un vent de liberté » . Cet événement dans ma vie m’a surtout permis d’ouvrir mes horizons grâce aux rencontres et échanges avec d’autres poètes  dans une très agréable convivialité. C’est là, pour moi, la plus merveilleuse des récompenses




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