Dans la grisaille du petit matin,
Les alambics géants
Distillent des souvenirs frelatés.
Accoudé au comptoir,
Il voudrait oublier le travail incestueux
Au ventre de la Terre,
Les hommes de la nuit, exténués,
Maquillés de noires douleurs.
Les boyaux de la mine se tordent
Au fond de son verre vide.
Près du café de l’usine,
Dans la rouille du petit matin,
Titube un chevalement désarticulé.
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