Le ciel était bien bas, de gros nuages noirs,
Couleur de cafard et d’ennui,
Encombraient la vallée et, tel un déversoir,
Allaient me noyer sous leur pluie.
Las, reverrai-je un jour les sommets enneigés
Tout éclaboussés de lumière ?
A mon insu, leur souvenir s’en est allé.
Dieu ! Que mémoire est éphémère !
Dans un songe, un matin, mais rêvais-je ? Qui sait ?
Le sourire, comme un cadeau,
D’Oréade, princesse ou nymphe des sommets,
M’était offert tel un joyau.
Il est mainte lumière au ciel de mes matins,
Jalonnant une longue route.
Parfois, l’étoile luit malgré que soit éteint,
Depuis longtemps, son feu, sans doute.
Moi, j’aime voir briller, dans le ciel de mes nuits,
Les étoiles de mes bonheurs,
Dès lors, l’ombre s’éclaire et, quand l’aurore luit,
L’espérance entre en ma demeure.
Et, lorsqu’une princesse, une nymphe, une étoile
S’attarde sur mon chemin
Et requiert mon appui pour parfaire sa toile,
Je sais qu’il fera beau demain !