Dépouillé de tout artifice,
Tel un arbre en hiver,
Voir encore sans malice,
Aujourd’hui comme hier.
Enlever toutes les écorces,
Armures et fausses forces,
Arrimé sur les branches.
Encombré de tous les mots,
Jamais vains, inutiles ou sots,
N’en dire plus qu’un seul.
Ne plus changer de veste,
Plus un mot, plus un geste,
Trouver l’habit qui reste.
Noyé de toutes les pensées,
Rencontrer les plus épurées,
N’en garder plus qu’une seule.
Dépouillé de tout artifice,
Dans un autre univers,
Entrevoir avec délice,
La médaille et son revers.