A la question : « Etes-vous plutôt poésie libre ou poésie classique ? », 33 visiteurs ont voté :
25 pour la poésie libre
8 pour la poésie classique
Le résultat est sans appel ! J’avoue que j’ai profité de mon statut d’administrateur du blog pour laisser le sondage en place dans l’espoir que la tendance s’inverse !… En vain !… Je crois même que l’écart se creusait au fur et à mesure que les votes arrivaient !!!
Un nouveau sondage est en place, sur votre assiduité aux concours. J’ai moi-même été très accro des concours littéraires tous azimuts. Une année, j’ai participé à 33 concours !!! Complètement folle, la Zaz !!!
Une certaine lassitude et une surcharge de travail m’ont fait basculer dans l’excès inverse… Je ne participe plus qu’à celui de la SPAF Lorraine…
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Archive journalière du 5 mar 2009
La ville ce matin s’est réveillée en pleurs.
Quelques heures plus tôt, la lune était partie
Vers d’autres horizons, par la brise avertie
D’un orage imminent sur les balcons en fleurs.
Face à la violence à peine retenue
Des vents presque mauvais dans ce décor plombé,
Accablé de chagrin le ciel a succombé,
Et des larmes de verre ont mouillé l’avenue.
Dans la pâleur de l’aube elles coulent toujours,
Laissant sur le carreau des traces cristallines,
Comme un code secret de lettres sibyllines,
Anagramme annonçant la fin de mes amours.
Moi, si j’étais la pluie, avec délicatesse
Je me déposerais sur l’or de tes cheveux
Et m’en irais mourir, au son de tes aveux,
Sur ta bouche aux côtés d’un soupir de tristesse.
(Extrait du recueil « Amours multiples »).
La Nature contrée, cloîtrée,
Cloisonnée, tronçonnée,
Débitée en morceaux,
Domptée, troquée même,
Dénaturée en somme.
Et nos contrées dévastées.
Il entend la maîtriser, l’exploiter,
La dominer même, non mais…
Et par son progrès qui fait rage
S’étend le carnage, elle se défend.
On entend gronder l’orage
Les pluies diluviennes, ouragans.
Elle résiste, ça fait débat.
Ses richesses dilapidées
Par
Pierre, Paul, Jack,
Ramesh, Ibrahim ou Chang
Qui, dame, oseraient la piller…
Pour la détruire sans vergogne
Cette arme de destruction massive
Sans H, c’est l’omme.
Son savoir, ses connaissances,
Ses découvertes et ses trouvailles
Déchoient, se noient devant
Son arrogance qui fait loi.
Et la nature, elle, vaille que vaille
Revient au galop, livrer bataille,
Eclopée, reprendre ses droits
Et ceux de ses ouailles.
Gare aux indignes !
Une arborescence perchée sur un tronc, sculpture vivante du peuple des forêts, une touche verte respiration des villes, un hôte des oiseaux et leurs chants, un musicien en bruissements sans qui le vent soufflerait le silence.
Il est des vers extrêmes
Venus des abîmes,
Comme des complaintes lancinantes
Que seuls les enfants insensés
Et les vieux à demi gâteux
Peuvent aimer :
Juvénile indolence
Ou sénile démence.
Ils écoutent sur la roche noire,
Dans l’éclair du poème,
Le ruissellement fantasque de l’eau,
Le flot du torrent dissolvant, les mots,
Toutes ces gouttes
Qui emportent tout.
Sous les rayons clairs
Qui percent les branchages,
Ils devinent aussi,
Plus qu’ils ne voient,
Les gouffres effrayants.
Alors, ils commencent leurs rêves :
Les rives fraternelles,
Les ailleurs mythiques, parfois,
Et toujours l’éternité bleutée.