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Archive journalière du 2 mar 2009

Avenir laminé

Qui a soufflé les flammes de nos usines?
Qui a éteint le feu sacré?
Notre ciel orphelin a perdu ses éclats de fête.
Les chardons hérissés
Griffent les nuages gris. 

Qui a étouffé les cris métalliques
De mon pays dépossédé?
Les orgues de nos usines se taisent,
Fausse note d’une symphonie inachevée,
Dernier soupir d’un silence désaccordé. 

Les joueurs de capitaux
Ont culbuté nos hauts fourneaux.
Sur un coup de dés pipés,
Ils ont aligné les chiffres dérisoires
D’un avenir laminé. 

Poésie extraite d’un diaporama à découvrir sur notre pays de fer, de feu et d’illusion.
En suivant ce lien. Fichier- diaporama à télécharger.
AVENIR LAMINE 

http://www.gdesroches.com/diaporamas_gerard/avenir_lamine900.exe 

Chemin d’espoir – 4. Lendemains qui chantent

Il y eut un avant. Puis, cette main crispée,
D’où un sable léger s’échappait, grain à grain.
L’avenir se troublait, aurai-je un lendemain ?
De la vie, poursuivrai-je, avec toi, l’épopée ? 

Il y eut un avant … il y a un après !
Une page est tournée, chaque jour est surprise
Et chaque aube nouvelle est une gourmandise
Reçue comme un cadeau, le cadeau de l’après. 

Dehors, le rouge-queue transporte les brindilles
Dont il fera son nid et le chardonneret
Lance son chant d’amour, tout en haut du cyprès,
Un serin, dans le bois, lui répond de ses trilles. 

Le ciel devient plus bleu et plus blonds sont les blés.
La pluie ? C’est l’arc en ciel. La grisaille est promesse
D’un soleil à venir. Et tes yeux sont caresse
Pour embellir ces jours qui nous sont accordés. 

Ma prière est « merci », juste action de grâce,
Pour ce nouveau soleil montant à l’horizon,
Pour ces enfants rieurs jouant sur le gazon,
Pour l’espoir retrouvé. Pour ton bras qui m’enlace. 

Et peut-être verrai-je, un jour, Dieu me l’octroie !
De mes petits-enfants le premier enfançon,
Lors, j’irai butiner, dans ses yeux, sans façon,
L’amour et le bonheur, l’innocence et la joie !     

L’avenir nous attend,
Retrouvons l’agora
Et vivons notre temps,
La faucheuse attendra. 

Anderny nostalgie

Anderny, petit village,
Je t’ai connu plein de vie,
En cinquante-neuf, quand tu m’accueillis,
Je débarquais tout droit d’Italie.
Petit village cher à mon coeur,
Je te revois dans toute ta splendeur,
En ce temps-là, c’était une vraie joie,
Pour moi c’était un grand bonheur !
Au bout de quelques années,
Petit à petit, je t’ai vu te dépeupler,
Tes enfants t’ont tous abandonné,
Dieu sait combien de larmes tu as dû étouffer !
Anderny, petit village
De mon enfance,
En toi j’avais mis tant d’espérance.
Du travail tu n’as pu me procurer,
Depuis longtemps hélas je t’ai quitté.
Avec beaucoup de nostalgie
Je me suis éloignée d’Anderny,
Mes pensées vagabondent sans cesse,
Vers des souvenirs remplis de tendresse.
Je pense aussi à mon père
Que tu as enseveli au sein même de ta terre
Afin de lui offrir son paradis.
Alors, dis-moi comment je pourrais t’oublier !
Tu m’as tellement apporté
Que je t’ai juré mon éternelle fidélité. 

Mars

L’hiver se retira lorsque mars fut venu ;
Fatigué de sévir depuis quelques semaines,
Il s’en alla plus loin dans le brouillard ténu,
Vers d’autres horizons, pour de nouveaux domaines.

Pour effacer la trace encore fraîche au sol
De la neige, la pluie est tombée abondante,
Imposant au printemps la touche d’un bémol,
Incitant la nature à se montrer prudente.

Car chaque nuit le givre imprime avec ardeur
Sur les carreaux gelés des fleurs imaginaires,
Des perles en cristal, ornements de splendeur
D’un costume argenté sous les rayons lunaires.

Le soleil matinal, l’innocent criminel,
Gomme sans le vouloir le décor éphémère
D’un spectacle magique au pouvoir éternel,
Jusqu’à ne plus savoir le vrai de la chimère.

Au lac

Ne me cherche pas,
Je suis au lac ;
Les muses pas plus
Que les cygnes n’y pleurent. 

À l’instant de l’aube,
J’entendrai
Les bruissements indistincts
Et j’attendrai
Les ruissellements cristallins. 

En mon for intérieur,
Des murmures irrépressibles,
Le chant des présences
Et l’enfantement du verbe,
Tous ces mots envasés
Prêts à jaillir du fond de l’eau,
Superbes,
Plus graves que les choses. 

Alors, poème
À l’instant d’abandon,
Poème
Dans l’instant qui passe. 

Mine de Roncourt-Orne-Paradis

orne01.jpg




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