Si c’était un nuage, il aurait tes dessous,
S’il se faisait chemin, il suivrait ton délire,
Si c’était un enfant, il aurait tes yeux fous,
Et pour mieux t’émouvoir, il prendrait ton sourire.
S’il savait dessiner, il prendrait tes pinceaux,
S’il voulait m’attendrir, il se ferait chenille ;
S’il devenait décor, ce serait en rinceaux
Et cacherait son corps sous un voile en guenille.
S’il savait la musique, il chanterait ton nom :
Il irait l’accrocher sur la portée des branches,
L’apprendrait aux oiseaux pour clamer ton renom,
Soutiendrait ton moral de peur que tu ne flanches.
Il est mon compagnon : c’est vers toi qu’il soupire,
Impossible à brider comme un étalon fou
Et si ton cœur s’éprend de quelque loup-garou
A m’en écarteler, c’est toi que je désire !
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