Venue d’un autre temps, – le siècle de l’avant -,
Je ne me perçois pas encore tout à fait vieille
Car mon cœur bat toujours au rythme de l’enfant
Qui me semble, ma foi, être née de la veille.
En créant pour ma mère un petit compliment,
La chance m’est venue de tutoyer le rêve,
Flirter avec les mots gorgés de jeune sève
Et taquiner les vers … depuis que j’ai dix ans …
J’ai aimé mon travail, celui de secrétaire,
Que le temps m’a ravi, je suis sexagénaire,
Mais la joie m’est venue à la S. P. A. F. Lorraine
Où le poète est roi, la poétesse reine.
Sur des thèmes divers, libre est ma prosodie,
Mais les rimes amies sont si douce caresse
Que viennent les idées, en toute fantaisie,
Pour illustrer la vie, l’amour ou la détresse.
Je ne sais si l’écrit rime un peu, rime à rien,
- Peut-être même est-il tiré par les cheveux - !?
Mais je m’en vais, allant vers l’endroit qui plait bien
Où mes pieds ont compté des artistes nombreux.
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