Vous ne conceviez pas un Dieu qui nous gouverne
Une entité sublime au Vouloir tout puissant.
Au seuil de l’univers il n’est rien qu’un Absent
Disiez-vous ! inspiré par le penser moderne.
Et puis ! s’ il existait ( et cela me consterne )
Croyez-vous qu’envers l’homme un si pauvre passant
Il garde un sentiment qui soit compatissant ?
C’est pour l’Indifférent qu’alors on se prosterne !
Vous me parliez d’un monde érigé par hasard
Où ne règne jamais qu’un temporel César
Que son orgueil oppose à l’humaine détresse.
Mais je vis s’allumer dans un éclat très doux
Votre regard si clair tout baigné de tendresse
Quand je vous dis : « l’Amour, quel nom lui donnez-vous ? »
( extrait de « le rire des masques »)