D’un enfant devenu grand à sa mère

Toi seule protégeais de sourires berceurs
Mes yeux écarquillés au passage des lunes
Dessinant sur le noir mes chagrins et mes peurs,
Avant que le sommeil m’emporte en ses lagunes. 

Dans ton regard soyeux, je voyageais souvent
Sans délaisser le nid de tes bras en guirlandes :
Mon petit cœur volait sur les ors du levant
Comme une balancelle aux pays des légendes. 

Ta voix d’une flanelle apaisant l’ouragan
Trouvait toujours la clé de mon pauvre silence.
Tendresse enveloppante aux vertus d’un onguent
Soulageant d’un baiser les bobos de l’enfance. 

Maman ! ce mot si doux inventé par un dieu,
Ce mot déjà connu quand restait sur mes lèvres
Un goût de lait tiédi pour un babil joyeux,
Ce nom miraculeux qui dissipe les fièvres ! 

A présent que mes jours s’effacent au lointain,
Ta fontaine d’amour coule encor dans mes veines,
Toi qui sais pardonner si je m’en vais, hautain,
Vers d’autres océans, séduire les sirènes. 

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