Adieux

Silence d’organdi
Mouillé du sang de l’étoile mutilée
La nuit a dénoué sa chevelure,
Bleu-sombre sur mon cahier.

Dans chaque source,
Gît un peu de moi,
Un peu de mon encre diluée.
Et la rivière s’habille de paroles tristes. 

Sur un bateau d’ivoire,
Mes adieux passent,
Dans le gémissement des lunes voilées.
Personne ne le sait,
Pourtant l’éventail s’embue de larmes. 

Tremblement de l’étoile
Au petit matin.
La dernière page tournée,
Je m’efface à la croisée des chemins,
Mon corps de papier à jamais déchiré,
Mon âme-plume à jamais envolée ;
Epilogue, au vent, écrit. 

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