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Archive journalière du 21 jan 2009

500 visiteurs

Nous venons de dépasser les cinq cents visiteurs ! En un mois d’existence, c’est vraiment très satisfaisant !
Merci à tous ceux qui ont contribué à alimenter ce blog et à le faire connaître.
Je n’aurai qu’un mot à ajouter : CON-TI-NU-EZ !!!

Rêve d’enfant

021berck4.jpg

Tes mains

Leur passion nouée à mon corps
Appelle une source
Nourrie au lait des lunes fécondées.
Tes mains comme des ailes repliées
Sur mon regard assombri de nuages noirs
Attendent que passe l’orage.
Tes mains comme des ailes ouvertes
Battant si fort que mes paupières s’envolent,
Avec les feuilles mortes
Pour ne plus voir l’hiver.
Parfois, trouvant sur ma peau
Une colombe apeurée,
Elles se fardent d’innocence.
Puis au cri du désir,
Chaudes au creux de mes reins,
Font trembler les flammes de l’enfer
Sous mes ongles !
Aventure charnelle…
Quand l’instant se drape du vieil or des cantiques,
Quand le profane épouse le sacré
Dans l’ombre des doigts croisés.
Plus tard,
Au seuil de l’oasis où le vain mot s’éteint,
Jamais abandonnées,
Elles partagent le pain à mes jours de disette.

D’un enfant devenu grand à sa mère

Toi seule protégeais de sourires berceurs
Mes yeux écarquillés au passage des lunes
Dessinant sur le noir mes chagrins et mes peurs,
Avant que le sommeil m’emporte en ses lagunes. 

Dans ton regard soyeux, je voyageais souvent
Sans délaisser le nid de tes bras en guirlandes :
Mon petit cœur volait sur les ors du levant
Comme une balancelle aux pays des légendes. 

Ta voix d’une flanelle apaisant l’ouragan
Trouvait toujours la clé de mon pauvre silence.
Tendresse enveloppante aux vertus d’un onguent
Soulageant d’un baiser les bobos de l’enfance. 

Maman ! ce mot si doux inventé par un dieu,
Ce mot déjà connu quand restait sur mes lèvres
Un goût de lait tiédi pour un babil joyeux,
Ce nom miraculeux qui dissipe les fièvres ! 

A présent que mes jours s’effacent au lointain,
Ta fontaine d’amour coule encor dans mes veines,
Toi qui sais pardonner si je m’en vais, hautain,
Vers d’autres océans, séduire les sirènes. 

Passion

Cri d’angoisse venu des balcons en prières
Pour la vierge pleurant du cristal rédempteur :
C’est l’homme qui renaît du sang de tes rivières,
Après un long voyage au sommeil de son cœur. 

Balancement du ciel dans le frisson du risque,
Avant que le vitrail ne tombe dans la mer,
Ton église devient harem où l’odalisque
Pétrit notre désir aux formes de l’enfer. 

Marque nos corps félins avec des croix de flammes,
Enchaîne d’un regard les chevaux andalous.
Ton verbe se dénude aux fenêtres des drames,
De jour comme de nuit, peuplés d’amants jaloux. 

L’amour du flamenco sacralise ta bouche,
Quand le baiser s’y perd dans un chant éternel.
Tes mantilles de braise ont préparé la couche
De l’esclave des sens pris à ton jeu charnel. 

Au-delà de tes yeux brûlent nos crépuscules
Et nos âmes de sel que déserte l’oiseau.
Envoûteuse au jupon frangé de libellules,
Rafraîchis tes ardeurs aux larmes du roseau. 

Adieux

Silence d’organdi
Mouillé du sang de l’étoile mutilée
La nuit a dénoué sa chevelure,
Bleu-sombre sur mon cahier.

Dans chaque source,
Gît un peu de moi,
Un peu de mon encre diluée.
Et la rivière s’habille de paroles tristes. 

Sur un bateau d’ivoire,
Mes adieux passent,
Dans le gémissement des lunes voilées.
Personne ne le sait,
Pourtant l’éventail s’embue de larmes. 

Tremblement de l’étoile
Au petit matin.
La dernière page tournée,
Je m’efface à la croisée des chemins,
Mon corps de papier à jamais déchiré,
Mon âme-plume à jamais envolée ;
Epilogue, au vent, écrit. 

Marilène Meckler

marilenebuster.jpg 

Depuis 1995, j’ai choisi l’écriture poétique (classique ou libre) comme réponse à mon besoin de créer.
Le dialogue avec la page blanche m’offre des pauses dans une vie trop active (direction d’établissements de santé et médico-sociaux). Alors je laisse voyager la plume dans mon imagination et je renais à chaque poème.
Membre agrégé de la SPAF, Sociétaire de la Société des Poètes Français, j’ai bénéficié de l’édition de quatre recueils en tant que lauréate des prix suivants :

-          Grand prix des poètes lorrains 2001 : recueil « Catharsis »
-          Prix de l’édition de la Société des Poètes Français 2006 : recueil « Passagère du vent »
-          Prix de la Nouvelle Pléiade 2007 : recueil « Dans le regard des jours »
-          Prix de Châteauneuf du Pape 2008 : recueil « Sur les ailes des mots »
Autres prix obtenus :
-          Grand prix du LIEN à Metz en 2002
-          Grand prix du Salon Orange à Reims en 2002 et 2006
-          Grand Prix de la Maison du Boulanger à Troyes en 2003
-          Prix de la Vallée des Rois à Tours en 2003
-          Alérion d’Or (Grand prix des Grands prix des poètes lorrains) en 2003
-          Grand Prix des écrivains de l’Ouest à Rennes 2006
-          Prix Georges Riguet à Monceau les Mines en 2007

D’après moi, voici une des plus belles définitions de la poésie :
« La poésie comme la prière est une échelle vers le ciel » (Virgil Gheorghiu)




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