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Archive journalière du 16 jan 2009

Les bruits du temps

Tic tac… Un vieux réveil rythme le temps heureux
Des années d’insouciance.
Gais souvenirs d’enfance,
Quand chaque jour n’était qu’un peu de temps, si peu !

Mais trop vite viendra la cloche autoritaire,
C’est le temps des leçons,
Les années de pension.
Quand l’âme adolescente est en mal de repère. 

Cloches sonnez ! Un jour viendra,
Où, de la règle mesquine,
Au lieu de sonner matines,
Vous sonnerez le glas. 

Qu’il est loin le tic tac paisible de l’enfance,
Des années sans soleil la cloche est au placard.
Un carillon chante en mon cœur, nouveau départ,  
C’est le temps des amours, la vie est en partance. 

Et déjà, les enfants emplissent la maison,
Voici le temps de la marmaille,
Dont les ris et les jeux tintent comme sonnailles
Tout paraît bien, tout est si bon,
On en oublie le temps qui passe,
Que le bonheur est éphémère,
Et un beau jour, quoique l’on fasse,
On trouve la vie bien amère ! 

*********

Mais d’un nouveau printemps naquit cette saison
Qui vit s’épanouir les fleurs d’un autre amour.
’’Ô temps suspens ton vol…’’ Que soit béni ce jour
Qui vit deux cœurs à l’unisson
Chanter la même chanson.

Et dans le sablier, inexorablement,
Grain après grain, tic, tac !
Le sable fait tic, tac !
Comme sur les rochers, la mer en son ressac
Use le temps,
La vie s’écoule avec le temps…
Tic ! Tac ! ! ! 

Eloge aux vingt ans de ma petite fille

Chaque nouvelle année, comme une aube naissante,
A l’esquisse du jour, révèle une lumière.
Rejetant dans la nuit, les doutes, les chimères …
L’Etoile, à l’horizon, surgit, éblouissante ! 

« On n’a pas tous les jours vingt ans… » dit la chanson,
Vingt ans, nouveau matin, qu’en bouquet de promesses,
La vie t’offre en cadeau. Vingt ans, fleur de jeunesse,
Quand fragrance et beauté riment à l’unisson. 

Vingt ans, aux lendemains riches de poésie,
Quand le bonheur s’invite au détour du chemin
Se moquant bien des aléas et des chagrins !
Vingt ans ! ! Joyeux anniversaire ! Ma chérie ! 

Douce souvenance

Un lointain souvenir me parle d’une enfant
Au tendre et gai minois, visage d’angelot,
Dont la voix se faisait si caressante, quand
Elle écorchait mon nom en m’appelant :  » Pégot. »

Comment s’appelait-elle, Hélène ou Marguerite ?
J’ai oublié son nom, coupable indifférence !

Mais, mon cœur se souvient quand, sous la clématite
Ou le lilas, je déposais, belle innocence,
De bien chastes baisers sur la peau de satin
De ses joues qui fleuraient le savon de Marseille,
L’eau de Cologne et la tartine du matin.

On l’appelait … Sophie, ou peut-être … Mireille ?

Je la quittais parfois, pour suivre sans vergogne
Le maréchal ferrant, chevalier sans armure,
Dont le lourd « destrier », toujours à la besogne,
Tirait un char à bancs. Lors, j’avais fière allure,
Je le croyais, et, sourd aux pleurs et aux sanglots
De la petite fée, là-bas, sous le lilas,
Je rêvais d’horizons, je rêvais de galops,
Tandis que lourdement, nous avancions « au pas ».

Ainsi, sous le lilas, on câline, on chuchote.

Mais nos baisers furtifs et nos tendres émois
Bientôt seront troublés par d’affreux bruits de bottes,
Et la peur bannira nos rires et nos joies.

 *****

Qu’est-elle devenue ? Grand-mère ou bisaïeule,
Raconte-t-elle aussi cette histoire aux enfants ?
Un vent venu du froid me parle de linceul.
Est-elle au beau pays de l’éternel printemps ?

Quand son nom reviendra réveiller ma mémoire,
Quand je marcherai seul vers le pays des dieux,
Je revivrai ces jours inscrits dans mon histoire,
Comme c’est loin, déjà ! Suis-je devenu vieux ?

Peut-être, mais mon cœur me dit : c’était hier !
C’était hier, c’était si loin, c’était là-bas …
Nous étions deux enfants, ballottés par la guerre,
Mais nous avions trouvé la paix sous le lilas.

C’était hier ? Enfin, c’était en l’an quarante !
Il y a de cela bien plus de soixante ans,
Une petite fée, son souvenir me hante,
On l’appelait … Claudine ! Et moi, j’avais cinq ans !

Pierre Vincent

vincentpierre.jpg

Malgré d’authentiques racines lorraines (dans le Lunévillois), je suis né champenois, à Epernay, le 17 janvier 1935 – n°3 d’une famille modeste de 8 enfants, j’ai fait des études classiques (7 ans de séminaire) – entré dans la vie active en 1954 je me suis marié en 1956 (4 enfants et 17 petits enfants) – puis, en 1992, la vie bascule (divorce) – la retraite arrive en 1995 et aussi … Nelly … ma Muse !
41 ans de vie professionnelle, dont 39 chez Total (les 20 dernières à un poste d’Ingénieur en produits de graissage – promotion Maison – un défi chimico-mécanique à ma formation littéraire) Par ailleurs, nombreuses activités extra professionnelles : syndicales, paroissiales, municipales entre autres.
J’ai quitté Reims et ma Champagne natale en 1974 (mutation professionnelle) et après 27 ans dans le 54, je suis venu poursuivre ma retraite à Verny (57).
J’ai toujours aimé écrire, prenant la plume pour accompagner évènements professionnels ou familiaux, dans une expression parfois très éloignée de la prosodie. Les naissances de mes petits enfants furent des temps forts dans ce domaine et, comme en écho, mon petit-fils Emmanuel vient d’obtenir le prix « Arthur Rimbaud 2008″. Mais c’est la présence de Nelly ces 15 dernières années, qui m’a libéré de mes inhibitions et permis à ma poésie une expression plus libre, plus vraie. J’ai écrit aussi des contes pour enfants, mais je n’ai jamais rien publié.
Grand Prix des Poètes lorrains en 2007 (merci la SPAF), j’ai obtenu quelques autres récompenses par ailleurs (en particulier au Prix de Graffigny).
Véritable exutoire, ma poésie est aussi ma musique et mon chant, une ouverture à la lumière, à l’espérance, à la vie … Quant aux concours, et à la SPAF en particulier, j’ai trouvé, dans ces participations et ces rencontres, beaucoup de satisfactions, une certaine assurance pour ma poésie et de belles amitiés !




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