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Archive journalière du 6 jan 2009

Le règlement du concours 2009

PRIX DES POETES LORRAINS : REGLEMENT 

Le PRIX DES POETES LORRAINS est ouvert. Il sera clos le 30 avril prochain. Les auteurs enverront 5 poèmes maximum. Tous les genres sont acceptés.Les textes seront signés d’une même devise. Cette devise sera reproduite sur une enveloppe cachetée contenant pour chaque auteur : nom, prénom, adresse, numéro de tél., courriel, ainsi que son âge pour les candidats de moins de 20 ans.

Le GRAND PRIX DES POETES LORRAINS sera attribué au premier poète lorrain du concours (sous réserve de qualité suffisante). Le lauréat se verra offrir l’édition de son recueil. Les autres lauréats recevront médailles, diplômes ou récompenses.

Le PRIX ARTHUR RIMBAUD récompensera le meilleur auteur de moins de 20 ans (sous réserve de qualité suffisante).

L’ALERION D’OR récompensera le meilleur poète titulaire du GRAND PRIX DES POETES LORRAINS. Les manuscrits devront être envoyés par courrier non recommandé, suffisamment affranchi, à l’adresse ci-dessous (mentionner « Concours SPAF ») et ne seront pas renvoyés.
Armand BEMER 12 Haut des Ambes 57530 BAZONCOURT  Tél. 03 87 64 64 87

Les décisions du Jury sont sans appel.

DROITS : 
- Abonnement d’un an à la revue nationale
   « Art et Poésie » (obligatoire)                                                              26 €
- Cotisation SPAF                                                                                      4 €
- Droits de concours                                                                                  8 €
- Frais de délégation                                                                                 4 €
                                                                            TOTAL :                     42 €

A régler par chèque bancaire à l’ordre de Armand BEMER, à joindre au dossier.

Le Palmarès sera proclamé au courant du dernier trimestre de l’année. Que les Muses vous soient propices ! Bonne chance à toutes et à tous ! 

Sombre lac

Beau, magnifique et triste
Etale, obscur et plan,
Sans ride, sans vent
Tout est paisible.

Le plan d’eau s’étire,
Recouvre inlassablement
Le sable de ses mouvements
Lascifs et lents soupirs.

Bon sang la nage clapote.
Arrive sur l’eau crawlant
A toute vitesse Charlotte,
Qui d’un trait atteint l’an.

Bon anniversaire !

Long-court

Tuer le temps…

Mais qu’a t’il fait
Suivant son cours,
Pour mériter ce châtiment ?
Qui l’a trouvé trop long ?
Et il est mort en attendant…

Et sans temps, que fait-on ?
Plus d’ennui, ni de passe-temps
,
Finies les lenteurs
Des jours sans création.

« On n’a pas le temps » dit-on ?
« On ne l’a pas vu passer » ?
C’est normal, il est mort
Dans l’exercice de ses fonctions…

Cours toujours…il est forfait !

C’est un monde

Saint Bol priez pour nous !

Signes et représentations,
Illustrations figées.
Images, figures et leurres
Vessies, lanternes,
N’est-ce pas du propre ?

Et l’alouette du miroir
A quitté son terroir.
Au sortir de la caverne,
On ferme ses yeux ternes.

Perdues, les illusions
Se retrouveront toujours
Sous forme, et sans détour
D’immenses déceptions.

Midi est à chaque porte.
Ca en fait des versions….

D’appréciation !

L.A.

Je n’irai pas !
Nation de sable où l’eau abonde.
Aberration.
Symbole humain de l’arrogance
Superficielle représentation,
Victoire de l’artificiel qui y fait feu,
S’éclaire, s’illumine.
Et pour qu’on la voie de loin
Cette mante religieuse,
Et même d’où l’eau vient,
Ces beaux futurs déserts.
De la Honte.

Calfeutre

Cache la misère
Père d’Emmaüs
Repère les pauvres
Qui errent sans repaire.
Ramasse, amasse
Dispense la pitance
Des « Assis par terre »,
Tribu ancienne de toujours,
Qui d’un peu d’amour se relèvent
Le temps d’un tambour battant
Le ressemblement des malheureux.

Entrevue

Le voyant malvoyant prédit.
Mirez sa prévoyance.
De son esprit et de son cœur
Il a décalé la prévision,
En donne un aperçu
Prône, annonce, déclare à mi-voix
« Je vois demain ».

Et dans son regard éteint
Brille la lumière du destin.
Vision ressentie qu’il contemple
Planisphère, univers multiple
Qui défile en interne
Et lui sert de lanterne
Pour animer ce qu’il pressent,
Comme d’un théâtre changeant,
Celui du regard sans voir.

Pas de nouvelles

La demande oubliée
Zappée, insatisfaite
Est attristée.
Elle a échappé au contrôle
Seule dans sa bannette
Elle attend la navette
Qui l’a laissée pour compte.

Pas de nouvelles.
Et le bureau est fermé.
Dans les froides ténèbres
Elle grelotte
Sûr que demain elle sera lettre morte.

A 8H, toujours là, elle s’éveille
Pas de doute, elle renouvelle
Sa question sans réponse
Elle est honorée,
Le coursier passe,
L’enlève sur son destrier
Le scooter qui sans délai
L’emporte enfin.
Elle est comblée.

Débloque

Le ressenti s’entasse
Et le non-dit mine.
Les réactions s’amassent
Le non-identifié, infiltré
T’enlace, te submerge, tu ressasses.

Quand on a peur, ce n’est pas vrai. 

La colère aussi t’empare
Tempère ta rage et ta frayeur
Ton latin difficile à prononcer,
Découragé par ces griefs amoncelés,
S’exprime en hargnes sans objet.

Quand on a peur, ce n’est pas vrai. 

Et clique loquet au taquet, défait.
Le cran de sûreté s’est levé
L’oiseau bleu Courage envolé
En voulues volutes évolue,
Sans flancher,
Décortiquer la décoction
Des mots délibérés.

Quand on a peur, ce n’est pas vrai. 

Et l’âme adore
Les maux décarcérés
T’es mérité, sors
Le cran qui t’abandonne,
Brave volatile fuyant,
Novice en ton élan, repart.

Quand on a peur, ce n’est pas vrai. 

Les réactions émotives en chaîne
Se déchaînent, déchante,
Décante oiseau, décrypte
Et retourne dans ta cage
Courage.
Sois sage…Apaisé.

Et reçois ce baiser.

Mini-vies

On l’oublie trop souvent!

Vis la journée qui commence
Elle ne reviendra pas.
Chaque minute compte, défile
Engloutie pas à pas.

Et le lendemain tout renaît,
Malgré Dame Routine qui vole ce détour,
Le réveil te met devant un autre jour.
Et longtemps, en segments, se suit l’éternité.

Matin, midi, soir, posologie répétée
Et le vrai soir arrivé,
Etre guéri de vie pour en avoir connu mille
Fragments ciselés comme diamant.

Partir de nuit tranquillement.

Redingote


L’habit moisi sûr
Sort du carton.
L’ecclésiastique se change.
Remplace sa soutane, la range.

Et part en ville.
Reconnu de personne,
Il déambule.
Parmi les foules de badauds
Il pavoise.
Flambard.

Et lorsqu’il reprend sa tenue, de retour,
Il s’exclame :
« L’anonymat me va comme un gant ! »

 

Marie-France Genèvre

genevrepetit.jpg
Je suis née à Bar le Duc en 1963, après des études littéraires et linguistiques, aimant l’écriture et les mots j’ai, depuis 2006, commencé à écrire de la poésie.
En 2008, j’ai reçu une mention « Source poétique » aux Prix de Graffigny à Lunéville (pour deux poèmes : Mini-vies et Redingote).
J’ai également obtenu une mention très honorable au Grand Prix des Poètes Lorrains (pour « Débloque », « Pas de nouvelles », « Entrevue », « Calfeutre » et « L.A. »
J’ai aussi participé à un concours pour l’Association Mémoires et Cultures en Normandie et fais partie de l’Anthologie de la Poésie Francophone 2008 avec  »C’est un monde » (choisi parmi trois poèmes: « C’est un monde », « Long-court » et   »Sombre lac ».




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