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Archive journalière du 26 déc 2008

J’aime !

J’aime regarder la nuit qui tombe, quand l’obscurité argentée a déchiré
les voiles, sous un ciel lourd étoilé.
Au petit matin sortant des limbes, surgit la rosée qui a déposé sur les
fleurs des perles de diamants qui brillent de leurs éclats au soleil
naissant.
J’aime voir les grands tournesols, ployant leurs grands corps frêles
sous une brise légère et semblant dire bonjour sur mon passage.
J’aime la forêt dense qui s’endort doucement au rythme du soir qui tombe
en assombrissant ses clairières.
J’aime entendre le chant mélodieux du petit rossignol furtif.
J’aime rêver la nuit sous le grand peuplier majestueux enlacé
amoureusement par une immense tige de lierre.
J’aime revenir seule jusqu’au vieux banc de pierre ou autrefois, souvent
nos pas nous y conduisaient.
Je te vois assis à mes côtés, mais ce ne sont que deux ombres, car je
suis seule aujourd’hui. Tu es parti pour toujours mon cher amour et la
nuit est là près de moi berçant mes souvenirs.

(Extrait du recueil  » vent de folie, vent de poésie » à paraitre en 2009)

L’ivresse du poète

Comme un vent tourbillon
Qui vole et virevolte
Pour élancer sa plume
A l’assaut du jupon

Décolle et caracole
Sur des champs de victoire
Au clairon de l’absinthe
En quête du grand soir

Tourneboule et s’enroule
Aux lianes de l’absente
Enivré par sa course
En ellipse adultère

Le poète au clair de brume
Esquisse une pirouette
Et noie sa silhouette
Dans un  vers délétère

23/2/05  

Londres 2000

Noël avait installé ses couleurs
Et ses carillons faisaient tinter Picadilly
De gros sapins de flots rouges embellis
Enguirlandaient la ville
En forêt commerciale

Dans les rais de lumière jaune
Qui filaient vers le ciel
Se détachaient les ombres
Des fines dentelles de Westminster
Escortées par Big Ben

Dans le square endormi
Winston Churchill veillait
Appuyé sur sa canne de bronze
Non loin d’Abraham Lincoln
Lentement absorbé
Par sa nuit américaine

Du haut de sa colonne
Nelson semblait porter sur Whitehall
Un regard attristé
Par ces vagues de chalands
Déferlant à chaque carrefour
- Vigie solitaire
D’une société en dérive
Livrée aux vents contraires ?

La Tamise roulait ses eaux fortes
Devant la Tate Gallery
Puis glissait en silence
Scintillant sous les feux du Parlement
Secrète et noire vers Saint Paul
Pour buter tout endormie
Sur la digue de Tower Bridge
Dernier rempart, dernière escorte
Avant la nuit anonyme

Assis par terre quelques mendiants
Emmitouflés dans une couverture sale
Rappelaient aux passants
Que derrière le rideau des couleurs
Et l’écran des lumières
Se jouait le film de leur misère

Dans sa dignité de grande capitale
Londres oubliait ses tout-petits
Et même les Christmas Carols
Ondoyant dans les rues
Travestis par la nuit qui tombait
Sonnaient faux dans nos cœurs.

Londres-Bristol 4-7/12/2000 




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